C’est ce mercredi 20 février que les principaux syndicats du pays mettront leur menace à exécution afin de paralyser l’activité ou du moins essayer pour faire réagir favorablement à leurs revendications salariales et autres.
Comme avec son prédécesseur Abdelilah Benkirane, le courant ne passe vraiment pas avec El Othmani et ses ministres que les syndicats accusent de faire le jeu du patronat et de veiller surtout à préserver ses intérêts au détriment de ceux du pays et des salariés. Preuve en est l’échec répété du dialogue social, toujours imputé à l’exécutif qui semblerait se satisfaire d’une situation de statut-quo au niveau social malgré les alertes. Un climat d’attente contre-productive qui a poussé les syndicats à prévoir d’autres actions à l’échelon régional et provincial dans les prochaines semaines jusqu’à l’obtention de la reprise de ce dialogue avec le gouvernement sur de nouvelles bases et quelques avancées sur d’autres points inscrits dans le cahier de revendications.
Très politisée, cette grève du 20 février pourrait enregistrer la participation du mouvement religieux “Al Adl Wa El Ihsanne” susceptible de gonfler les rangs des manifestants avec le risque de pervertir les objectifs réels de cette journée de contestation, la première après une longue période d’observation entre syndicats et gouvernement.
Avec l’arrivée du 1er mai et l’augmentation de la tension sociale, le printemps s’annonce chaud sur le plan des rapports sociaux.
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